Illustrateur de l’affiche du BGF 2013
Graphiste amateur passionné, Patrick Beukeleirs a suivi plusieurs années en section artistique à l’I.A.T.A. de Namur, avant d’entrer rapidement dans la vie active – mais en dehors du milieu artistique. Le dessin est resté pour lui un hobby, qu’il a cultivé en explorant différents univers : tableaux pour chambres d’enfants, aquarelle, peinture de figurines, cartes pour ses prototypes de jeux… Bien plus tard, il est retourné à l’I.A.T.A., cette fois en cours du soir, pour deux années en art graphique et 3D afin de se perfectionner sur Photoshop, Illustrator et 3D Max.
Comment as-tu abordé la création de cette affiche ?
C’était la toute première édition du BGF, et l’équipe organisatrice ne comptait que sept ou huit personnes, avec zéro budget de départ. J’étais le seul à avoir quelques notions de graphisme, donc je me suis proposé pour créer l’affiche, épaulé par Tanju Goban, président à l’époque.
Les réunions se succédaient, et chaque élément – thème, couleurs, typographie – devenait un petit débat. Finalement, après beaucoup d’allers-retours, nous avons trouvé un consensus. J’ai voulu mettre en avant Bruxelles et un Meeple géant : pour moi, il représentait à la fois le jeu et l’idée qu’il s’impose dans la ville, invitant tout le monde à venir découvrir cet univers. Les couleurs chaudes étaient là pour attirer l’œil et donner de l’énergie – elles ont même inspiré le dresscode des bénévoles : rouge pour les responsables, jaune pour les bénévoles.
Qu’est-ce que cette affiche représente pour toi ?
La concrétisation d’un rêve partagé avec une équipe de passionné·es : faire aimer le jeu à un maximum de personnes, à une époque où il n’était pas encore “à la mode”. Cette affiche, c’est un mélange de passion, de rêve et d’invitation. Passion, parce que nous avons tout donné pour ce premier festival; rêve, parce que 24 heures non-stop de jeux, c’était un pari un peu fou; invitation, parce que le Meeple appelle chacun·e à venir partager un moment convivial.
S’il fallait décrire ton affiche en trois mots, lesquels choisirais-tu – et pourquoi ?
Passion, Rêve, Invitation.
Elles résument l’état d’esprit de cette première édition : une passion commune pour le jeu, un rêve collectif de créer un grand festival, et une invitation lancée à Bruxelles toute entière.
Quel souvenir gardes-tu de ce travail d’illustration pour le BGF ?
Un souvenir à la fois compliqué et gratifiant. Compliqué, parce que le travail d’équipe sur une création visuelle demande beaucoup de compromis; gratifiant, parce que j’ai laissé une trace dans ce festival que je considère un peu comme mon bébé.
Y a-t-il un détail ou un clin d’œil dans ton affiche que peu de gens remarquent ?
En arrière-plan, on peut voir des engrenages. Ils symbolisent la logique et la réflexion : le jeu, ce n’est pas seulement des dés ou des cartes, mais aussi des stratégies, de la concentration… et parfois quelques prises de tête.
